Selon une étude récente de l’Observatoire Prospectif du Transport et de la Logistique, le secteur du transport et de la logistique évolue en permanence et nécessite des profils de plus en plus qualifiés. Près de 200 000 postes sont à pourvoir chaque année dans ce secteur en France, et la demande ne cesse de croître.
Face à cette dynamique, le recrutement de profils adaptés représente un enjeu majeur pour les entreprises du secteur. Comment s’adaptent-elles à cette nouvelle donne ? Quels sont les profils recherchés et comment se porte le marché de l’emploi dans ce domaine ? Retour sur une tendance qui redessine les contours du secteur du transport et de la logistique.
Le recrutement dans le secteur du transport et de la logistique
Le secteur du transport et de la logistique, employant près de 1,4 million de personnes en France, fait face à des défis majeurs en matière de recrutement pour l’horizon 2024. Malgré sa vitalité, une certaine volatilité de la main-d’œuvre a été observée, due à une diminution de l’attrait pour ces professions.
Les entreprises recherchent des compétences diversifiées allant des conducteurs de poids lourds aux experts en logistique. Pour surmonter ces obstacles, l’accent est mis sur la formation continue, avec des programmes d’apprentissage pour permettre aux travailleurs d’élargir leurs compétences et de rester à jour avec les dernières innovations technologiques et réglementations.
Données chiffrées sur l’emploi dans le secteur
Le secteur des transports et de l’entreposage a connu une hausse significative de l’emploi, représentant 7,1% des salariés du secteur privé, hors intérim. Cette tendance à la hausse s’est poursuivie au premier trimestre 2024, avec une croissance modeste de l’emploi salarié hors intérim.
Indicateurs | Valeurs |
---|---|
📅 Emploi salarié hors intérim en 2024 | 1 563 900 |
📅 Croissance de l’emploi salarié hors intérim en 2024 | 0,2% |
📅 Emploi intérimaire en 2024 | Augmentation de 2,8% |
📅 Demandeurs d’emploi dans le secteur en 2024 | Augmentation de 0,5% |
Challenges à relever dans le secteur
Malgré la croissance de l’emploi dans le secteur, des défis demeurent. En 2024, le salaire moyen d’un salarié du secteur a légèrement diminué par rapport à l’année précédente, s’établissant à 2 530 euros nets par mois en équivalent temps plein.
Une disparité salariale entre les hommes et les femmes persiste, avec les femmes gagnant moins que les hommes à poste comparable. Cette situation appelle à des mesures pour assurer l’égalité des salaires.
- Diminution du salaire moyen en 2024 : 2 530 euros nets par mois en équivalent temps plein
- Disparité salariale entre les hommes et les femmes
Transformation numérique et compétences requises
La numérisation croissante du secteur du transport et de la logistique nécessite de nouvelles compétences. Les entreprises ont besoin de professionnels capables de gérer des systèmes informatiques complexes, de comprendre les technologies de l’information et de l’Internet des objets (IoT). Les spécialistes de la cybersécurité sont également recherchés pour protéger les données sensibles et les systèmes contre les menaces potentielles.
L’essor de l’e-commerce a accru la demande pour des professionnels capables de gérer des flux de marchandises complexes et de répondre aux attentes des clients en matière de livraison rapide et fiable.
Les compétences en gestion de la chaîne d’approvisionnement, en planification de la demande et en gestion des stocks sont devenues essentielles.
Face à la pression croissante pour réduire l’impact environnemental du secteur, les entreprises recherchent des experts en développement durable capables de concevoir et de mettre en œuvre des stratégies de transport et de logistique respectueuses de l’environnement.
Antoine (Nantes) : « le télétravail avait modifié certaines dynamiques au sein des entreprises »
En janvier 2024, j’ai eu l’opportunité de postuler à un poste de magasinier chez LTd à Nantes. Le poste exigeait une solide maîtrise d’Excel et de la gestion des stocks, ce qui incluait la réception et la préparation des livraisons, ainsi que la saisie informatique des entrées et sorties de marchandises. Le caces R489 cat 3 était un prérequis indispensable pour ce poste.
Parallèlement à cette expérience, j’ai été témoin de certaines pratiques discutables dans le secteur. Par exemple, j’ai appris que la société X d’Elon Musk avait contacté des employés licenciés pour leur réclamer de l’argent, arguant qu’ils avaient été surpayés. J’ai aussi été surpris d’apprendre que les 500 membres de l’équipe Supercharger de Tesla avaient été licenciés suite au refus de la directrice de licencier davantage d’employés.
J’ai constaté que le télétravail avait modifié certaines dynamiques au sein des entreprises. Certains employés ont profité de cette flexibilité pour prendre des vacances à l’insu de leurs employeurs, ce qui a ravivé le débat sur la productivité en télétravail.