le bilan de la supply chain, est marqué par deux années de crise, et ses principaux enjeux pour les 5 prochaines années : compétitivité, emploi, transitions vertes et numérique… Il est aujourd’hui nécessaire de stimuler une nouvelle réflexion politique sur le rôle de la mobilité des marchandises comme levier stratégique de relance économique et de décarbonation.
La France doit et peut mieux utiliser la logistique comme levier pour obtenir des résultats économiques et environnementaux. Nous ne pourrons pas relocaliser l’industrie ni moderniser notre activité sans une filière performante du transport de marchandises et de la logistique en France. C’est un levier important pour la relance, la décarbonation et la souveraineté.
4 axes principaux se dessinent, chacun avec un enjeu majeur pour permettre à la supply chain française de mieux servir l’économie. En effet, la pérennité de l’économie dépend de la fiabilité de son organisation logistique. Les emplois créés grâce à ces activités contribuent à la souveraineté économique et au développement des territoires. Une bonne définition des stocks et des flux et le verdissement intermodal des transports sont essentiels pour décarboner notre économie.
Asseoir un leadership politique fort pour les nouvelles ambitions logistiques françaises
Le pilotage conjoint en cours par France Logistique et l’Etat s’est avéré efficace. Il faut donc l’accompagner en renforçant sa capacité de coordination interministérielle, avec une présidence CILOG effective du premier ministre, le rôle des parlementaires (par la création de groupes d’étude transversaux sur la « logistique ») et ses piliers régionaux et locaux.
C’est la mise en œuvre d’une coopération public-privé, intégrée dans une vision stratégique commune, qui permettra au secteur d’accompagner l’ensemble de l’économie des biens pour relever les défis de demain.
Accroître la contribution du secteur au service de la transition écologique de l’économie
L’impact environnemental doit être mesuré sur l’ensemble de la chaîne en réduisant les distances, en multipliant et fusionnant, et en verdissant les moteurs. Les propositions de France Logistique permettent un développement plus large de ces 3 leviers de décarbonation :
- Planifier la mise en place de la logistique sur le territoire des entrepôts écologiques
- Accompagner la transition vers la puissance routière en assurant la conformité réglementaire (vignettes CRIT’AIR, restrictions ZFE), des aides financières et des alternatives abordables.
- Faciliter le transport multimodal avec deux priorités : la qualité des liaisons ferroviaires et le maintien des ports de l’hinterland.
- Appliquez ces 3 leviers à la logistique urbaine en développant et élargissant le programme CEE Interlud.
Mieux utiliser les chaînes françaises de transport et de logistique pour développer notre économie
Les acteurs de la chaîne d’approvisionnement sont l’un des principaux piliers du développement de nos industries. Or, 40 % du transport routier en France s’effectue sous pavillon étranger, les ports français sont éloignés de leurs voisins européens et la croissance actuelle de la logistique aérienne se fait largement sur les aéroports étrangers voisins. à cause de très forte concurrence internationale de secteur, la France doit veiller à garantir à ses voisins un traitement et des conditions de travail équitables, ainsi que l’attractivité de notre territoire.. C’est pourquoi France Logistique est favorable à la baisse des taxes de production ou des cotisations sociales.
En particulier, en ce qui concerne les mesures de transport et de logistique :
- L’harmonisation européenne des règles sociales et fiscales du transport routier reste à améliorer et l’éco-combi est en test
- Les règles d’installation des entrepôts devraient être simplifiées
- Les approches du développement économique mondial bénéficieront d’une meilleure intégration des enjeux logistiques
- Il est nécessaire d’augmenter l’attractivité des ports, en particulier des zones intérieures.
Accroître l’attractivité du secteur créateur d’emplois d’avenir
Créatrice de 30 000 emplois par an, la chaîne du transport et de la logistique est un vivier de nombreux emplois, pour tous les niveaux de compétences, avec une forte mobilité sociale et un développement des compétences dans toutes les zones géographiques. Or, ces métiers sont soumis à de fortes pressions, avec une pyramide des âges très défavorable et des pénuries de main-d’œuvre qui vont s’accentuer, ce qui peut conduire à une incapacité à répondre à la demande.