transport international

La crise sanitaire amenée par la Covid-19 a profondément bouleversé les systèmes économiques et sociétaux du monde entier. Du jour au lendemain, toute la planète a dû modifier son rythme de vie.  

Du confinement au chômage partiel, les activités commerciales internationales se sont quasiment arrêtées lors de la première vague, mais se sont plutôt bien adaptées lors de la seconde.  

 

Si les activités dites non-essentielles ont été stoppées, la mise en place du télétravail et des attestations dérogatoires ont largement contribué à la continuité des industries et à leur logistique. Les opérations de transport international ont été affectées de façon différente selon qu’il était question de la route ou de l’overseas, du type de produit transporté et bien sûr des pays concernés.

Etat des lieux

Lors de la première vague, nombre d’entreprises se sont vues contraintes de fermer temporairement. D’autres en revanche ont pu tirer leur épingle du jeu, comme par exemple les entreprises qui ont su adapter leur outil de production aux besoins du moment. On a ainsi vu des fabricants de cosmétiques devenir fournisseurs de gel hydroalcoolique, des couturiers se transformer en fabricants de masques et des usines automobiles sortir des respirateurs. Pour chacune de ces entreprises, la logistique a dû suivre et les transports ont continué à fonctionner.

Le travail des cadres a été de maintenir les lignes du mieux possible avec les contraintes imposées. Les frontières fermées, et parfois aussi la pénurie de moyens ont compliqué les choses. Même si les transports de marchandises ont continué à circuler librement, ils ont été fortement impactés, notamment dans le fret aérien.

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La situation à l’overseas

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La fermeture des frontières ralentit les rotations de vols commerciaux vers et en provenance de Chine. De ce fait, les vols cargo sont réduits également d’où une envolée du coût du fret et des délais rallongés.

Le maritime s’en sort un peu mieux avec une grande capacité de chargement et des coûts bien inférieurs au fret aérien.

Mais peu importe le moyen de transport, les nouvelles conditions de travail (chômage partiel, télétravail, etc) doivent faire craindre un manque de réactivité et des ralentissements.
Tous les métiers de l’export sont touchés, du déclarant en douane au logisticien.

Le transport routier intra-européen

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Le transport routier a été plus légèrement touché que ses confrères de l’overseas. Les échanges commerciaux ont diminué mais ont néanmoins continué, tout en tenant compte des différents confinements mis en place par certains pays. Les chaînes logistiques doivent toujours être approvisionnées.

Il y a un peu moins de véhicules disponibles en raison de l’absence de certains conducteurs pour cause de maladie ou de cas contacts. Mais le fret européen ne subit en général pas trop les conséquences de la seconde vague due à la pandémie.

On peut citer le cas de la Grande-Bretagne qui a mis en place un contrôle de la température des conducteurs entrant sur le territoire anglais, ce qui a pour effet de rallonger les délais de débarquement des camions à la sortie du ferry ou du tunnel sous la Manche.

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Lors de l’annonce du second confinement en France, les routiers belges ont eu pour consigne de ne plus livrer la France hormis les magasins d’alimentation. Mais cette mesure n’a pas été suivie, car le fret industriel tient une part tout aussi importante que l’alimentaire dans les échanges franco-belges. Ce qui pouvait laisser craindre une pénurie de camions en provenance de Belgique n’a finalement pas eu lieu.

Des protocoles sanitaires renforcés

Au titre de la protection des salariés et prestataires extérieurs, les cadres en charge de la sécurité, notamment ceux participant au CHSCT, se doivent d’appliquer des protocoles sanitaires renforcés.
Les chefs de quai doivent assurer la désinfection des matériels de manutention et faire appliquer le strict lavage des mains et le respect des gestes barrières tant aux personnels de quai qu’aux conducteurs qui se présentent pour charger ou décharger. Certains entrepôts imposent aussi la prise de rendez-vous préalable. Les rotations de camions prennent plus de temps qu’à l’accoutumée et des temps d’attente plus longs sont à prévoir.

Quant aux cadres intervenant dans les bureaux, ils ont pour mission de distribuer gel hydroalcoolique, masques et également faire respecter les gestes barrières en espaçant les bureaux dans les open-spaces, ou en installant des équipements de protection comme des séparations en plexiglas. Leur responsabilité peut être engagée en cas de contamination de l’un des salariés.

Une nouvelle façon de travailler

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La mise en place du télétravail est une évidence pour les personnels qui n’ont pas à être présents dans l’entreprise pour mener leur tâche à bien. Les postes de déclarant en douane, ou d’affréteur se prêtent très bien au télétravail. Tant qu’il n’y a pas besoin d’aller sur les quais ou de constater physiquement la marchandise, la mission peut être assurée à distance. Ceci est d’autant plus vrai pour les affréteurs internationaux qui voient peu le fret à l’inverse des affréteurs nationaux qui ont souvent plus de passage à quai afin de consolider les chargements pour optimiser les coûts.

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Le nouveau défi à relever va se trouver dans la logistique du futur vaccin contre la Covid-19. Les cadres à l’international planchent déjà sur un moyen de produire et d’acheminer un liquide qui doit être maintenu à moins 70 °C. Les acheteurs internationaux sont déjà en contact avec un fabricant allemand de congélateurs à hautes performances, capables d’assumer cette température extrême. D’autres vaccins sont sur le point d’être mis sur le marché, avec des contraintes différentes. Certains acheteurs ont pour nouvelle mission de traiter avec ces laboratoires pour faire venir ces vaccins sur le territoire français.

Cette pandémie mondiale aura vu l’émergence de nouveaux métiers, de nouveaux modes de fonctionnement, et du télétravail pour de nombreuses professions. La première vague avait quasiment mis la planète à l’arrêt. Les enseignements qui en ont été tirés ont permis de mieux gérer la seconde vague, notamment grâce à la continuité des activités industrielles ce qui a largement contribué au maintien de l’économie.